• Alors que 58% des trajets domicile-travail de moins d’1 km se font toujours en voiture, et 74% quand ils font moins de 3 Km, que la part du vélo ne représente actuellement que 3% des déplacements ….
  • L’objectif national pour tenir les engagements climat est que le vélo doit représenter 9% des déplacements en 2024 et 12% en 2030.

Les départements sont en charge des routes du quotidien (et donc du vélo) mais aussi :

  • du tourisme (donc de nombreuses voies vertes)
  • des collèges, donc de l’émergence d’une génération vélo
  • d’une action en faveur de l’environnement et donc de nombreux dispositifs permettant de développer le vélo
  • des solidarités, pour l’égalité des territoires et envers les plus fragiles.

5 axes pour faire gagner le vélo

 

GOUVERNANCE : se mettre en ordre de bataille

Il existe de fortes disparités sur le territoire du département. Un appui aux communes et communautés de communes en lien avec la Région est donc indispensable : en 2020 dans le Maine-et-Loire, sur 10 communautés de communes, 9 n’avaient pas de plan vélo mis en œuvre ! Le Département doit apporter un soutien technique et financier aux communes pour garantir l’égalité territoriale, et valoriser les initiatives locales les plus abouties.

VOIRIE CYCLABLE : assurer la sécurité, la qualité et la continuité des itinéraires

Les départements gèrent 377 000 km de réseau routier en France, ils ont une responsabilité importante pour la sécurité de tous les modes de transports ! Il est impératif d’intégrer un aménagement cyclable sécurisé à chaque nouveau projet d’aménagement. Il est également souhaitable d’améliorer la desserte des bourgs et de l’ensembles des lieux de la vie quotidienne : zones d’activité, les équipements sportifs, les aires de covoiturage, les gros équipements départementaux et les établissements scolaires…

SOLIDARITE : égalité des personnes

Le vélo est un outil d’émancipation et de liberté notamment pour toutes celles et ceux qui n’ont pas accès à la voiture et/ou qui sont dans un territoire peu desservi par les transports en commun. Le vélo étend considérablement le périmètre sur lequel on peut trouver un emploi. Or moins de 40% des adultes se déclarent complètement à l’aise à vélo.

Il est donc essentiel d’accompagner les plus fragiles et le plus modestes : aide à l’acquisition de vélo, cours de vélo-école adulte, accompagnement des âiné.e.s, des personnes en situation de handicap (mise à disposition de vélos spéciaux et sollicitation d’accompagnants), programmes menés par les offices du logement social départementaux pour proposer du stationnement et des accompagnements (apprentissage du vélo, réparation, marquage contre le vol), sensibilisation des employeurs… les leviers à mobiliser sont nombreux.

TOURISME : pour un tourisme dynamique et durable

Le tourisme à vélo ce sont en France 4,2 milliards d’euros par an de retombées économiques directes (chiffres 2019). Les Euro-Véloroutes enregistrent +21 % de passages en 2020. Dans le Maine et Loire, ce sont notamment la Loire à Vélo, la vélo Francette ou la vallée du Loir à vélo qui peuvent être mis en avant. Il paraît important de participer aux comités d’itinéraire et de les financer, de promouvoir un tourisme local, social et solidaire en soutenant, notamment, le label Accueil Vélo.

L’action en faveur du tourisme à vélo peut et doit également être menée dans un objectif de favoriser les déplacements quotidiens pour les habitants du territoire : itinéraires touristiques, jonctions avec les commerces et avec les pôles d’échanges peuvent profiter à une pratique utilitaire.

EDUCATION : Faire émerger une génération vélo

Seuls 54,9 % des 15-20 ans se sentent « complètement à l’aise » à vélo. La plupart de ceux qui savent en faire ont appris en famille, parfois avec leurs parents. L’école a donc un rôle important à accomplir pour favoriser l’égalité d’accès à ce moyen de déplacement le moins cher et le plus écologique après la marche.

Le collège est un lieu privilégié : à leur âge les collégiens gagnent en indépendance, apprennent à bien se comporter sur la route, se forgent des habitudes de déplacements qu’ils garderont tout au long de leur vie…

Seuls 54,9 % des 15-20 ans se sentent « complètement à l’aise » à vélo. La plupart de ceux qui savent en faire l’ont appris en famille, parfois avec leurs parents. L’école a donc un rôle important à accomplir pour favoriser l’égalité d’accès à ce moyen de déplacement le moins cher et le plus écologique après la marche.

Les efforts engagés dans certains établissement doivent pouvoir se généraliser : plan de déplacement intégrant le vélo, stationnement en quantité et qualité suffisantes, sensibilisation et enseignement du vélo auprès des collégien.ne.s…

Par ailleurs une action pédagogique doit être conduite à l’attention de l’ensemble des usagers de la route : une campagne de communication auprès des conducteurs de véhicules motorisés (distances de sécurité, angles morts, vitesse…) paraît nécessaire.